Salut les copains d’la rue des Aurès,
Après la nouvelle du décès d’Albert Di costanzo et une fois de plus, la remontée de souvenirs communs me font raconter, et encore raconter pour que personne au monde ne puisse mentir sur notre réalité, pied noir je suis pied noir je reste… Sauf que nous partons tous les uns après les autres, doucement, mais sûrement.
Aussi, que chacun raconte vite une petite partie de notre histoire.
Et aujourd’hui, je consacre ce petit moment d’histoire à notre ami Albert :
Ça pas durée longtemps not amitié copain – copain, et pour cause je suis arrivé dans le quartier vers 1949,50 ? Je me le souviens plus, pourtant nous étions déjà copain par l’école des Frères, Ferdinand Buisson, l’Église et tout et tout.
Ta rappelle mon frère, c’est enda la rue des Aurès ! Juste en face d’la maison de notre copain ! J’ose pas y dire son nom pour le respect, mais va s’roconaitre, même qu’ensemble, chacun son instrument tous y faisaient (au pluriel y faut ent) d’la musique. Faut dire quiavait d’la place et de l’espace.
Tu voi la photo de chez Albert ? Eh ben de l’ote coté d’la rue yavé cuilala quihabité et avec on faisait un stade pour le sport,ouioui souvient toi ac son père y faisait des brics et des brcos pour la construction.
Mais toussa pour y dire que ma maison a moi c’était un peu plus bas en traversant le terre plaint, puis le rue Solferino vers la rue Peschard- D’Ambly quelle était rienqu’un escalier, ou j’habité, en face yavé Alain Grima, le pove lui aussi déjà parti. Alors forcément on était tous copains.
Oh ! Albert et tutti la famille Di costanzo un jour vous m’avez invité à aller a la ferme passer la journée avec la carriole et le cheval ? Il me semble bien ? Un autre monde a jamais gravé dans mes souvenirs, clic-clac clic-cloc nous ouala a la ferme et comme déjà j’étais gourmand j’ai aidé sa sœur à préparer le repas de midi !! Et je me souviens très bien de l’entrée, une salade de tomate pendelote ramassée dans la réserve, les pieds entiers pendus avec les fruits dessus !!!!! Conservés parfaitement dans la fraîcheur du local.
Les autes j’me rappelle plus sac y faisait dans la ferme, punaise de guidémourte ça fait plus de 65 ans !
Mais qui c’est qui va me dire le nom d’la ferme et endaousque elle se trouvée ? Merci
A quelque chose malheur est bon dit-on, ton départ Albert a provoqué en moi tout d’abord de la tristesse, tu es si prêt de moi par le quartier et par l’âge, mais ensuite une envie de faire la Paix avec tous ceux a qui j’ai fait de la peine en me trompant dans mon opinion, aussi je lui demande pardon ici, faute de pouvoir le lui faire directement, je n’ai pas son d’adresse.
En attendant mon tour, j’vais faire d’la prière pour le salut de ton âme Albert, car y paraît qu’au Paradis ya pas 70 vierges comme y disent certains, ça fait trop pour un seul homme, ya déjà les copains qui t’attendent pour te faire une madone de caoulade comme au temps d’la rue des Aurès.
Meilleurs souvenirs à tous. Gérard Boutonné