Le Pigeonnier

Michel, à qui je tente d'apporter une réponse, nous interroge sur le Pigeonnier.

A ma connaissance, il n'y avait qu'un édifice cubique érigé sur la colline dominant la zone industrielle, bien visible sur la droite en entrant en ville par les Allées Barrot (route du stade municipal). Il était dénommé "le Pigeonnier". Cet édifice décrit par ailleurs dans une rubrique de SkikdaMag par notre ami Claude STEFANINI, surplombait par le Nord la petite chapelle de Ste Lucie et par le sud-est, le cimetière.

Cette construction ne doit plus exister à ce jour mais on doit pouvoir aisément illustrer cet article par une photo de ce bâtiment caractéristique, photo antérieure à l'Indépendance - je l'évalue à un cube d'une dizaine de mètres d'arête.

GDM

Bonjour,
Le bâtiment appelé pigeonnier existe toujours. Ci-joint une photo de 2005. Je l'ai encore vu en octobre dernier. Mon père qui le fréquentait en tant qu'UT nous l'avait fait visiter. L'intérieur est assez sommaire : Une salle unique à chaque étage. Des escaliers droits entre étages. Je ne me souviens que des lits de camp et des affaires des UT.
Le Pigeonnier Pigeon10

Je reconnais bien ce bâtiment que j'ai toujours connu, tout comme des milliers de Philippevillois et Skikdis. Je le voyais davantage cubique ... et bien non ! On essaie d'évaluer ses proportions : 10 m x 10 en surface de base et environ 16 m. de haut ?

Merci Michel.

Bonjour,
Un mémoire du Génie militaire sur les travaux proposés pour 1840 demande la construction d'une "maison crénelée sur le mamelon le plus en saillie, au nord du Skikida [il s'agit sûrement d'une erreur car le rédacteur aurait dû spécifier : au sud], pour la somme de 10 000 fr, appelée maison crénelée du Saf-saf (pour 25 personnes). La position que l'on demande à occuper par une petite maison crénelée domine le confluent du Saf-saf et de l'oued Zéramna. Elle voit parfaitement tous les abords de la ville par les deux plaines de Stora et du Saf-saf qu'elle découvre dans toute leur profondeur. Une pièce d'artillerie placée au premier étage donnera beaucoup d'efficacité à ses vues". (Capit. du Génie Brincard, 8 avril 1840).
D'autre part, je vous joins un plan de 1855 (Génie et Artillerie) qui indique la "maison crénelée du fort Valée" à l'extérieur de la partie sud de l'enceinte et à la latitude de la porte de Constantine (c'est-à-dire de la future caserne Mangin). Il y avait donc bien deux bâtiments appelés "maison crénelée". Au Nord de ce fort Valée (existe-t-il toujours ?) on distingue dans l'ordre du sud au nord :
- l'emplacement adopté pour le 2ème magasin à poudre côté Ouest.
- le magasin à poudre de l'artillerie côté Nord
- le magasin à poudre de l'administration civile.
Ce ou ces magasins à poudre devaient être celui ou ceux qu'on appelait la poudrière.
A l'est de la maison crénelée Valée on voit en bleu les bâtiments de la caserne avec indiqué sur sa droite : parc aux fourrages.

C'est tout pour aujourd'hui

Michel
Le Pigeonnier Dscn8511

Veuillez accepter mes excuses pour les torti-colis que je vous aurais occasionnés.
Michel
Le Pigeonnier Dscn8512

Merci Michel ! Ce précieux document va éclairer bon nombre de curieux du Passé. Je pense qu'il fera richement "rebondir".

Bien amicalement,

GDM

Ouvrage crénelé "du Saf-Saf" = le "Pigeonnier"

Cette tour "Valée" située sur le flanc est de la colline, dans l'alignement des Portes de Constantine, correspondrait à une partie de ce qui devint plus tard le Camp Leclerc, au-dessus de l'espace Mangin, plus tard itou.

Quant à l'ouvrage surplombant le confluent du Saf-Saf et du Zeramna ainsi que les parties en plaines, il fut donc appelé par la suite "le Pigeonnier".

Encore merci Michel : ces documents fournis nous éclairent.

GDM

Messages : 325 Date d'inscription : 07/01/2013 Age : 77 Localisation : Skikda

bonjour GF.GDM, la photo du pigeonnier de michel reflête la réalité à ce jour.

Le pigeonnier est toujours là majestueux surplombant la route de sainte lucie à coté a été réalisé un ensemble d'edifices on parle d'un musée et tout un ensemble d'immeubles d'habitations réalisées par des chinois avec deux accès l'une par le bas en traversant la ligne ferroviaire, l'autre accès (en train d'être réalisé) se situe par la place des zouaves à droite du cimetiere.
Voila gilles ma contribution.

amicalement nourdine

Invité

Bonjour Nourdine, P.F

Un nouveau merci en ta direction.

Si j'ai bien saisi, le nouvel accès à cette cité située près du Pigeonnier passera donc derrière le cimetière, par son est. Nous aurons bientôt des vues de ces réalisations.

A propos de ces nouveautés à SKIKDA, il ne m'est pas possible, par Google Earth, de visualiser le téléphérique inauguré en septembre 2010 (il me semble), alors que les images de satellite en sont postérieures ! On devrait distinguer les télécabines çà et là sur cet itinéraire. Mystère pour moi.

Amitiés à toi N. P.F et salut à nos visiteurs du site.

GDM G.F

Messages : 325 Date d'inscription : 07/01/2013 Age : 77 Localisation : Skikda

bonjour GF. le mystère qui entoure la non apparition du téléphérique reste entière, tu dois voir normalement les terminaux mais pas les câbles zoom au maximum à moins que ce ne soit d'anciennes photos actives en ligne au lieu et place de la réalité. Ton mystère reste entier. amicalement PFN

Notre ami Nourdine vient de m'adresser cette récente photo de ce secteur de SKIKDA où l'on remarque une construction de belle architecture, bâtie sur cette colline surplombant la zone industrielle. Il s'agit du musée dont a parlé Nourdine dans un article antérieur.
Situé un peu plus en arrière-plan, on peut distinguer la silhouette du fameux Pigeonnier, toujours en place à ce jour, pigeonnier dont il a été question dans cette rubrique.
Bien à vous,
Scoungil

Quelques pb. avec cette mise en ligne de la dite-photo !
Scoungil

Fichiers joints

2013 Musée en arr-plan le Pigeonnier.jpg: photo pigeonnier; (77 Ko) Téléchargé 248 fois

Et la voie ferrée au premier plan, qui est désaffectée, est l'ancienne voie unique qui desservait la zone industrielle le long de la route

Michel

Messages : 325 Date d'inscription : 07/01/2013 Age : 77 Localisation : Skikda

bonjour mathiot,
cette voie apparente sur la photo est celle de l'unique voie gare de skikda /gare de triage de damremont qui dispose de plusieurs voies avant la gare de saint charles qui relie annaba et skikda à constantine.
La photo a été prise au passage à niveau où à côté est en train d'être construit la nouvelle gare autobus en remplacement de l'ancienne qui servira certainement aux minibus qui desservent la ville, je pense notamment à ceux qui garent sur la rue de l'arsenal près du cinéma le Rivoli.
amicalement.
Nourdine

Messages : 325 Date d'inscription : 07/01/2013 Age : 77 Localisation : Skikda

bonjour,
ma question est que dans l'imaginaire des skikdis, le pigeonnier aurait servi de lieu pour abriter la guillotine qui a servi, des recherches effectuées par ma part font apparaitre qu'au niveau de philippeville les personnes guillotinés l'étaient en place publique ( la porte des chameaux) entre autre :
-14.08.1846 feu Salah ben Souila
-22.10.1875 Feu Auguste Placide Combier
-31.10.1910 feu Ben Abderrezak Chaabani
-19.10.1921 feu feux Cheurfa akli et Omert hamidouche

La dernière exécution publique dans notre ville l'a été le 19 aout 1939 et la personne concernée était feu Rahmani ben ahmed.
Depuis les exécutions se faisaient en privé jusqu'à son abolition en 1959 je pense. je suis remonté jusqu'en 1959 et je n'ai relevé aucune exécution à philippeville, alors pourquoi cette appellation de El FINGUA ( la guillotine) en ce qui concerne le pigeonnier qui est toujours conservé en l'état. amicalement

Messages : 331 Date d'inscription : 13/09/2012

Bonjour à tous,
Je me souviens, étant gamin, avoir assisté à la mise en place d'une guillotine sur l'esplanade de la gendarmerie située tout en haut de la rue des arbres.
Il y avait beaucoup de monde pour assister à l'exécution du condamné.
Des adultes m'ont prié de rentrer chez moi.... je ne connais donc pas la suite.
Amitiés
Jacky
king

Pertinente remarque de Nourdine. Les toutes premières exécutions des condamnés s'effectuaient en place publique ; la place des Chameaux semblait bien convenir.
Pour ce qui est de notre période de contemporains, nous n'étions pas au courant des exécutions pratiquées. De plus, on n'a pas entendu parler de cela du Pigeonnier. Des anciens ayant appartenu aux Unités Territoriales (les U.T) pourraient donner certaines indications.

Et si nous nous arrêtions au verbe "abriter" ? On a pu remiser cet instrument là-haut au Pigeonnier ...

Michel qui possède des moyens, pourra nous éclairer après de nécessaires recherches.

Bien amicalement,